Je vois fleurir sur la toile depuis quelques temps des commentaires disant: » Mais vous les pêcheurs, vous faites bien la même chose en waders ou cuissardes »
Et je me réjouis de ce type de commentaire car il faut que le débat est lieu si l’on veut faire avancer les choses et c’est tout ce que nous demandons avec notre pétition. Nous pouvons nous tromper … mais que l’on me le prouve .
Alors oui il m’arrive de pêcher les pieds dans l’eau, de traverser la rivière.
La différence qu’il y a entre 1 pêcheur et un groupe de 15 personnes est diamétralement opposée.
Le premier recherche la discrétion. Essaie de faire le moins de bruit possible, se fondre avec le décor pour ne pas se faire repérer par le poisson. Donc, si il doit traverser ou pêcher dans l’eau cela sera toujours exceptionnel, le but étant de surprendre Dame truite et non de pourrir le poste atteint.
Le second, recherche le divertissement. L’effet de groupe engendre « compétition », déconnade, saut, rire, … La pratique pour être rentable économiquement doit amener un maximum de groupe par jour, sur la même portion connue, reconnue, … usée …
De plus, quel pêcheur n’a pas pesté en voyant devant lui un confrère en action de pêche. A 90% il change de parcours jugeant sa session « pourrie » par cette venue inopportune.
En traversant le pêcheur sera lent, précautionneux pour lui et son matériel, les bloc de pierre où vivent nymphes et autres bébêtes ne seront que rarement retournés par son déplacement, les sédiments seront rarement soulevés par ses pas, il reconnait, comme pour la plupart, les zones de frayères et comme pour beaucoup, il « connait » sa rivière. Encore une fois il cherche à se faire « oublier pour surprendre », se faire « oublier pour voir ».
Il occasionnera que très rarement des écrasements, alors que pour un groupe, 30 chaussures vont piétiner le lit de la rivière. Je rappelle que le ruisseling n’est efficace que si l’on marche dans l’eau. Si le but est de marcher sur les berges autant emprunter les chemins de halage.
Dans certaines conditions, météo, lieux, altitude, beaucoup de pêcheurs s’interdissent ou sont interdis de pêcher dans l’eau en début ou en cours de saison. Qu’en est-il pour le ruisseling?
Selon les niveaux d’eaux et surtout cette année, beaucoup de préfectures ont pris la décision -et heureusement- d’interdire la pêche sur de nombreux ruisseaux et rivières. Qu’en est-il pour le ruisseling?
De nombreux pêcheurs -même si ils sont trop peu à mon goût – s’investissent dans les aappma. Nettoyages des berges, enlèvements des embâcles, confections de postes, réhabilitations des frayères, gestions patrimoniales, écoles de pêche, découvertes de la faune et de la flore …/… Qu’en est-il pour le ruisseling?
La loi … que dit la loi:
- Modifié par LOI n° 2010-788 du 12 juillet 2010 – art. 124
I. – Lorsqu’un intérêt scientifique particulier ou que les nécessités de la préservation du patrimoine naturel justifient la conservation de sites d’intérêt géologique, d’habitats naturels, d’espèces animales non domestiques ou végétales non cultivées et de leurs habitats, sont interdits :
1° La destruction ou l’enlèvement des oeufs ou des nids, la mutilation, la destruction, la capture ou l’enlèvement, la perturbation intentionnelle, la naturalisation d’animaux de ces espèces ou, qu’ils soient vivants ou morts, leur transport, leur colportage, leur utilisation, leur détention, leur mise en vente, leur vente ou leur achat ;
2° La destruction, la coupe, la mutilation, l’arrachage, la cueillette ou l’enlèvement de végétaux de ces espèces, de leurs fructifications ou de toute autre forme prise par ces espèces au cours de leur cycle biologique, leur transport, leur colportage, leur utilisation, leur mise en vente, leur vente ou leur achat, la détention de spécimens prélevés dans le milieu naturel ;
3° La destruction, l’altération ou la dégradation de ces habitats naturels ou de ces habitats d’espèces ;
Alors je peux me tromper … mais encore va-t’-il falloir le prouver.
Halieutiquement
«