Souvenirs …

Une ouverture à Charmes

J.A. Lebeau

Décembre 1952

En un site enchanteur, il est une jolie petite ville des Vosges dont le nom évoque en moi comme une clarté dans mes souvenirs déjà un peu confus de la Grande Guerre : Charmes.

Blessé à Verdun, évacué sur Vadelaincourt, j’ai la chance, un matin, de faire partie d’un convoi dirigé sur l’hôpital auxiliaire de Charmes. Oui, la chance, car, dans la soirée même, l’ambulance que je viens de quitter est en partie détruite par l’aviation allemande.

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Truite de mer et truite saumonée

Lartigue

Avril 1952

La truite commune (Salmo Fario) présente de nombreuses variations de robe selon son habitat et comprend plusieurs races différentes, tout comme dans l’espèce « vache » ou dans l’espèce « chien » il existe de nombreuses races locales.

truite de mer

Dans les ruisseaux, et surtout dans les ruisseaux granitiques de montagne, la truite est de petite taille, jaunâtre, avec des points noirs et de nombreux points rouges.

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L'épicéa contre la truite.

A. Soulillou.

Novembre 1952.

Il  existe en France, au château de Bois-Corbon, près de Saint-Leu-la-Forêt, dans la forêt de Montmorency, une école de gardes-pêche.

fôret de montmorency CC Pierre Metivier

Le garde-pêche a pour mission de défendre le vivier national que constituent rivières et fleuves, lacs et étangs. Il le défend contre les braconniers. Il doit veiller aussi au maintien et au développement du cheptel ichtyologique. Il devient alors conseil en pisciculture. Les temps modernes, avec leurs industries chimiques, ont accru considérablement les ennemis du poisson que sont les éléments de pollution des eaux.

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La Truite albinos …

… et les lois de hérédité.

Delaprade,

Juillet 1952.

Les individus albinos existent dans bien des espèces animales. L’albinisme, on le sait, consiste en l’absence de couleur, notamment dans la peau, les cheveux et les poils, caractère souvent accompagné d’absence de couleur foncée dans les yeux, qui prennent une teinte rougeâtre.

albinos

Dans l’espèce humaine, l’enfant, l’adolescent albinos a un teint pâle et blafard, les cheveux et les sourcils d’un blond incolore, les yeux légèrement striés de rouge. On connaît des variétés albinos fixées chez le lapin, la souris, le cobaye ; le merle blanc lui-même, malgré sa rareté, est un cas d’albinisme particulièrement net. Mais ce que peu de pêcheurs savent, c’est qu’il existe en France une variété albinos de truites arc-en-ciel : leurs reproducteurs se trouvent en captivité à la pisciculture domaniale de Thonon sur les bords du lac Léman. Dans les bassins cimentés de cette pisciculture, on peut admirer l’évolution de poissons incolores avec des yeux rouges, assez semblables, à première vue et dans l’eau, soit à de gros poissons, non point rouges, mais décolorés, soit, plutôt, à des ides mélanotes ou orfes. Mais il s’agit bien de truites dont la race albinos a été créée, isolée et maintenue pure depuis 1925 par Kreitman.

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Les rongeurs aquatiques.

Delaprade,

Mars 1952.

Ragondins et Rats musqués.

La faune des rongeurs aquatiques français se compose actuellement de quatre espèces : deux indigènes et deux importées ; une cinquième espèce, celle-là indigène, est en voie d’extinction, malgré la protection active dont elle est l’objet ; c’est celle des castors.

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Les castors se maintiennent encore dans quelques coins isolés de la partie basse du Rhône et de l’Ardèche, et cependant ce bel animal habitait encore au Moyen Âge presque toutes les rivières de France ; on l’appelait en vieux français « le bièvre », et ce nom se retrouve encore dans bien des rivières françaises, et notamment la petite rivière qui passe près de Versailles et se jette dans la Seine à Paris, près de la gare d’Austerlitz.

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La pêche du black-bass

Delaprade,

Octobre 1952.

J’ai fait ici même, il y a deux ans, une chronique sur le black-bass. Il me semble utile de revenir sur cet intéressant vorace qui s’implante de plus en plus et est très demandé par les pêcheurs sportifs.

Il est bien entendu qu’en France il ne s’agit que du black-bass à grande bouche (Hurosalmoïdes), poisson qui, comme le brochet, est exclusivement carnassier. On ne le trouve que dans les basses rivières de plaine à eau courante lente et pourvues de lônes calmes, ou dans les lacs et les étangs à eau tiède et bien enherbée.

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Petits poissons

Paul Molyneux,

Mars 1952.

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J’aime bien être en règle avec le garde-pêche ; aussi, chaque fois qu’un arrêté modifie la « taille légale minima » au-dessous de laquelle il est interdit de conserver les malheureux poissons qui se pendent à notre ligne, je l’apprends par cœur, avec toute l’application d’un gosse devant sa table de multiplication.

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Le papillonnage.

Marcel Lapourré

Délégué au Fishing-club de France

Septembre 1952

La cuiller étant le leurre par excellence de tous les lanceurs de ferblanterie, il convient de lui consacrer, de temps à autre, quelques lignes pour l’édification des nouveaux adeptes.

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Je sais bien que plus de la moitié des lanceurs « léger » pèchent avec n’importe quelle cuiller, et n’importe comment, qu’ils parviennent même à accrocher quelques voraces, longs comme le doigt, et qu’ils conservent, hélas !

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Le pou du poisson

Delaprade,

Décembre 1952.

pou du poisson

C’est un parasite externe des poissons assez fréquent et que tout pêcheur est susceptible de rencontrer. C’est ainsi que, l’an dernier, j’ai péché au lac de Biscarosse un beau panier de perches allant de une demi-livre à une livre et demie, dont plus de la moitié portaient quelques-uns de ces parasites collés sur leurs écailles et leur rostre enfoncé dans la chair des poissons.

L’argule n’est pas un insecte, comme sa forme pourrait le faire croire, mais bien un petit crustacé, très déformé par sa vie parasitaire. Il a la forme d’un disque assez plat prolongé par deux nageoires de petite taille et portant, sur les côtés cinq paires de pattes, dont quatre aux extrémités plumeuses. Ce disque a un diamètre qui va de 2 à 8 millimètres ; il est donc parfaitement visible à l’œil nu, bien que de teinte générale translucide. On trouve à l’avant deux yeux noirs en forme de petites taches rondes. Si on le retourne, on aperçoit deux forts crochets qui lui servent à se fixer sur le corps du poisson. En dessous des yeux et un peu plus bas que les deux crochets, sont placées deux ventouses circulaires extrêmement puissantes. Ainsi, l’argule se colle à sa victime à la fois par ses crochets et par ses ventouses ; il est d’ailleurs assez difficile de le décoller. Près de la bouche en forme de trompe se trouve un rostre très puissant et pointu qui lui sert à percer sa victime jusqu’au sang. Dans le trou fait par le rostre, l’argule peut ainsi se nourrir par succion en introduisant sa trompe. À part la première paire de pattes dont l’extrémité est munie de crochets, les quatre autres paires sont pourvues de palmes qui lui servent à nager ; l’argule peut ainsi, lorsqu’un poisson passe à sa portée et reste tant soit peu immobile, nager vers lui et se cramponner. Il y a lieu de remarquer que le rostre qui lui sert à piquer son hôte communique avec une glande à venin qui intoxique plus ou moins le malheureux poisson. Le poisson, d’ailleurs, semble ressentir vigoureusement les piqûres de son parasite ; dans les aquariums, où il est très fréquent, on voit le poisson chercher à se débarrasser de lui en se frottant entre les cailloux du fond ou les solides immergés ; il est d’ailleurs bien rare qu’il parvienne à s’en débarrasser, il ne fait, le plus souvent, qu’aggraver les blessures qui lui sont faites. L’argule, d’ailleurs, n’est pas un parasite permanent : dès qu’il est gavé, il abandonne son hôte et va se reposer sur des végétaux aquatiques.

L’argule est surtout fréquent dans les eaux dormantes. On peut aussi le rencontrer dans des eaux assez courantes et même dans les rivières à truites à cours point trop rapide.

L’espèce de loin la plus répandue est l’argule foliacé, qui est surtout fréquent dans les eaux de deuxième catégorie. On l’a trouvé sur le gardon, la carpe, la tanche, le brochet et la perche. Certains auteurs prétendent qu’il a une préférence pour les poissons à l’allure lente, tels que les carpes et les tanches. Personnellement, je l’ai surtout observé sur les perches. On trouve aussi l’Argulus coregoni, dont le diamètre arrive au double de l’autre argule, et qui attaque les salmonidés, truites, corégones et ombres.

L’argule, lorsqu’il est isolé, nage de façon saccadée ; grâce à la position de ses quatre paires de pattes lui servant de nageoires, il se déplace aussi bien horizontalement que verticalement.

Il est très fécond et se reproduit surtout pendant la belle saison. Il pond sur les végétaux aquatiques et les pierres quelques centaines d’œufs qui éclosent au bout de trente jours. Les jeunes argules peuvent se reproduire deux mois après l’éclosion. Comme chaque femelle peut pondre plusieurs fois par an, on conçoit que, dans une pièce d’eau, sa pullulation à la fin de l’été puisse être prodigieuse.

Ses inconvénients sur le poisson sont graves. Les alevins succombent rapidement, tant par amaigrissement et perte de substances que par l’action physiologique défavorable du venin et des maladies secondaires qui se greffent sur les plaies et plus spécialement la mousse. Sur les poissons de forte taille, son action est peut être moins nocive, mais, dans un étang, le poisson couvert d’argules est toujours déprécié.

Il est peu de remèdes pour le combattre dans la nature. Dans les pièces d’eau libre, on conseille bien de mettre des fagots contre lesquels le poisson pourra se frotter pour s’en débarrasser : le remède ne vaut guère mieux que les grattoirs autrefois distribués aux galeux dans les hôpitaux militaires. Dans les étangs que l’on peut vider pour la pêche, on peut soigner les poissons atteints avant de les mettre en vente en les immergeant dans des bacs contenant une solution de lysol au 5/1.000, soit 2 centimètres cubes par litre. Il ne faudra surtout pas dépasser cette dose, au delà de laquelle le poisson serait tué. Les sujets argulés seront mis dans une épuisette à grandes mailles et plongés au plus cinq secondes dans le bain indiqué. Immédiatement après, les poissons seront mis dans un bassin d’eau pure et si possible courante. Les argules, très fortement attaqués par le lysol, tombent dans l’eau courante et périssent au fond. S’il s’agit de reproducteurs que l’on tient spécialement à garder, on peut soit les épouiller un à un, soit, de préférence, pour éviter les plaies formées par l’expulsion de force des parasites, toucher chaque argule avec la solution indiquée de lysol ; mais, je le répète, on n’oubliera pas que le lysol est un redoutable toxique du système nerveux.

Dans les étangs de pisciculture, il faudra mettre soigneusement le fond en assec pendant tout l’hiver. S’il s’agit de bassins à truites ou de viviers, l’assèchement devra durer au moins un mois pour interrompre le cycle des parasites.

Enfin, à l’empoissonnement des étangs, on évitera soigneusement de mettre des poissons argulosés.

Dans les eaux libres, à part les fagots-grattoirs dont j’ai parlé plus haut, le seul remède consistera à introduire des vairons qui, paraît-il, mangent les argules ; il est de fait qu’il n’a jamais été trouvé de vairons portant d’argules.

Nous sommes donc assez désarmés pour lutter en eau libre contre ce parasite.

La sortie.

Marcel Lapourré,

Délégué du Fishing-Club de France.

Avril 1952.

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La gent aquatique obéit à des directives impérieuses que lui imposent l’instinct et l’atavisme ; les pêcheurs sachant observer ont pu se rendre compte qu’elles sont immuables, à tel point que, depuis plusieurs années, un ichtyologiste averti a pu déterminer à quelles heures de la journée les truites se mettaient en chasse. Il a condensé ses observations dans un recueil qu’il a nommé : Tables solunaires de Knight.

Il faut leur reconnaître, sinon une rigoureuse exactitude, une valeur certaine, précieuse en bien des cas. Personnellement, car je me fie surtout à mon expérience, j’ai pu me rendre compte qu’elles m’avaient permis d’être au bon moment sur la rivière.

Cependant, tous les confrères n’ont pas pour se guider de telles précisions, soit qu’ils demeurent sceptiques à leur égard, soit qu’ils les ignorent.

En règle générale, la truite et l’ombre connaissent, à certains moments de la journée, un besoin impérieux de se nourrir : à l’aube, vers midi et le soir, au crépuscule ; il est curieux d’observer que toutes les truites de la rivière semblent obéir, au même moment, au même ordre, et cessent de même, toutes à la fois, de s’intéresser aux insectes.

Trois fois par jour ? Comme les humains, alors, dira-t-on.

Eh oui ! quoique ce ne soit peut-être qu’une coïncidence ; sait-on jamais ?

Je suis bien certain que les vieux coureurs de rivières, les pêcheurs chevronnés seront d’accord avec moi pour situer à ces heures-là leurs plus grandes chances de captures.

Il n’est tel, voyez-vous, que la pratique pour se faire une idée exacte du comportement des poissons, et toutes les causeries, tous les grimoires et tous les conseils ne sont que des guides, sans plus. S’ils évitent, parfois, les déboires désespérants de l’initiation, ils ne peuvent, en aucun cas, les supprimer radicalement, sans de persévérants essais.

Essayons donc de guider nos jeunes confrères vers les abords du succès.

La nuit a été très noire, la truite n’a pu trouver toute la nourriture qu’elle escomptait pour calmer sa faim et … voilà l’aube.

Les éphémères tombés à l’eau pendant la nuit flottent en surface, les ailes à plat, morts d’épuisement après la ponte crépusculaire, ou peut-être aussi parce qu’arrivés au stade final de leur existence précaire.

L’un après l’autre, ils sont happés goulûment, sans hésitation ni méfiance, dans le calme et le silence ambiants.

Le pêcheur à la mouche sèche ou noyée, connaissant bien son affaire, est certain de faire des victimes, en truites moyennes surtout, car les grosses, plus méfiantes, ont regagné leur repaire, dès les premières heures du jour.

Si la manne a été abondante pendant la nuit, l’appétit du poisson sera vite calmé, et, seuls, quelques affamés continueront leur chasse plus avant.

Nous ne compterons guère, à ce moment, faire des merveilles, sauf exception, évidemment.

Puis, vers midi, les « ronds » se reforment à la surface ; de-ci de-là, tels de minuscules voiliers, les gracieux éphémères, bien vivants ceux-là, leurs ailes diaphanes dressées verticalement sur leur corps filiforme, voguent, s’envolent, se reposent en un incessant carrousel vibrant et varié.

C’est le moment, c’est un des moments, de la mouche sèche, très petite et flottant bien.

Une extrême finesse du bas de ligne est indispensable, et, si le soleil brille, vous vous trouverez bien de frotter vos racines, avant la pêche, avec une feuille d’oseille pour en atténuer le brillant. Précaution superflue ? Minutie exagérée ? Mais, là plus qu’ailleurs, nous pourrons dire : « Qui veut la fin veut les moyens. »

Je vous conseille de n’émettre une opinion péremptoire qu’après avoir constaté le résultat de cette petite opération.

Les montées ne durent pas à ce moment de la journée ; rarement une demi-heure, laquelle suffit parfois à faire un panier présentable.

La truite paraît s’offrir un lunch plutôt qu’un repas substantiel.

Puis c’est le calme pour tout l’après-midi.

Le vrai pêcheur se reposera lui aussi ; il ira déjeuner, car je suppose bien qu’il n’aura pas commis cette hérésie halieutique de s’approcher du restaurant ou de la voiture autour de midi ; il serait alors impardonnable.

Et c’est le soir !

Le soleil baisse à l’horizon, c’est l’heure des grandes ombres ; l’heure des émotions fortes s’approche.

Petit à petit les ronds se précisent, deviennent plus nombreux et, bientôt, de toutes parts les truites moucheronnent.

Ne vous pressez pas ; identifiez les insectes qui passent autour de vous, cherchez à reconnaître l’essaim nuptial qui monte et descend sans arrêt, dans la poussière dorée du soleil qui décline, en une sarabande ininterrompue.

Ce moment du crépuscule est bien caractéristique, les soirs de beau temps ; partout, éphémères, sedges ou phryganes s’abattent sur l’eau, pondent et meurent.

Quel régal pour la truite !

À mesure que l’obscurité descend, les gros insectes s’avèrent plus nombreux ; peut-être parce qu’on ne voit plus les petits.

Seuls, paraissent encore, dans le bal, les gros sedges, les bizarres phryganes, les agrions, et leurs chutes ponctuent la surface de l’eau.

Attention ! les grosses truites, les matrones prudentes et malignes en diable se sont risquées en pleine eau et prennent leur large part au banquet de la nature.

Du bout des lèvres, sans aucun bruit, d’une succion précise, elles aspirent l’insecte, ridant à peine l’eau ; contrairement à leurs jeunes sœurs qui bondissent pour retomber, tête première, sur leur proie, les grosses bêtes agissent en pirates avisés et avertis.

Pensez toujours que les petits ronds sont généralement produits par les plus grosses truites, et que le ferrage doit être instantané sur tout tourbillon où vient de disparaître votre mouche.

Ce ferrage doit être la conséquence d’un réflexe. Exercez-vous sur les ablettes, critérium certain d’un apprentissage poussé à fond.

La nuit est venue ! L’heure légale est passée ! Quel dommage ! Le panier serait vite plein …

Hélas ! il nous faut céder la place aux braconniers, si nous ne voulons pas nous-même être assimilé à un vil pirate, pour pêche de nuit.

Glissons sur ce terrain, ce sera préférable.

Tout ce que je viens d’écrire ne représente que des idées générales, soumises à bien des modifications.

Ainsi, lorsqu’il pleut légèrement, surtout au printemps, par une de ces journées basses et tièdes, ne quittez pas la rivière, abstenez-vous même de manger, si réellement vous êtes un « vrai de vrai » ; vous aurez des touches à tout moment, surtout en mouche noyée.

Lorsqu’il neige — mais non quand l’eau est polluée par la neige — ne croyez pas que c’est une certitude d’insuccès ; loin de là ! L’ombre paraît excité par les flocons, et de toutes petites mouches, de couleurs vives, seront acceptées avec empressement ; la truite aussi sera mise en appétit.

Et pourquoi ? Il est à supposer que nos deux étourdis, se précipitant sur le flocon dès son contact avec la surface, sont tout étonnés de le voir disparaître dès qu’il a touché l’eau. Nos mouches restant seules visibles, c’est sur elles qu’elles attaquent sans hésitation.

D’ailleurs, dès que cessera la chute de neige, nos mouches seront dédaignées.

Par orage, avec accompagnement de coups de tonnerre, il est inutile de pêcher, mais, si l’eau reste limpide, après le déluge, truites et ombres se remettront en chasse.

Pour terminer, je dirai que mon bavardage n’empêchera pas les confrères atteints du virus halieutique de faire voltiger leurs mouches à longueur de journée, sans autre considération que les beaux lancers élégants et précis, dans un décor de rêve et un calme reposant.