R.Portier
1946
Péchant depuis plus de soixante ans, j’ai pu rencontrer, sur les bords des nombreux cours d’eau que j’ai parcourus, des pêcheurs de tous genres, de toutes mentalités. Parmi eux, certains m’ont paru affligés d’une habitude que je n’hésite pas à qualifier de pernicieuse : celle de mettre au panier tout poisson capturé, quelle que soit sa taille, sous le fallacieux prétexte qu’une fois piqué par l’hameçon il doit infailliblement périr et serait perdu pour tout le monde s’il venait à être remis à l’eau.